Le deuxième groupe d’organes est ici appelé le groupe génito-urinaire. Composé du système urinaire, des organes génitaux et des autres attributs de la région lombaire, ce groupe est lié à la situation financière, à l’amour et plus particulièrement à l’équilibre entre ces deux centres émotionnels. Un dérèglement dans cet équilibre peut entraîner une charge mentale qui se traduira sur le corps physique. Afin de soigner durablement un patient, il convient de savoir détecter ces charges et de trouver leurs origines.
Un dysfonctionnement ou une douleur dans la région du bassin peut donc être synonyme d’un déséquilibre entre argent et amour. Plusieurs cas de figure existent. Un patient peut sacrifier l’amour au profit de ses besoins financiers ou, au contraire, sacrifier ses besoins financiers au profit de l’amour. Il peut aussi négliger les deux ou tenter de les concilier à tout prix. Aucune de ces situations n’est stable ou saine. Elles entraînent des émotions négatives comme de l’anxiété, de la tristesse, de la colère, voire même des problèmes financiers.
Déceler un trouble au niveau du groupe génito-urinaire
Contrairement au chapitre précédent sur le groupe musculo-squelettique, ce court questionnaire ne permet pas d’obtenir une vision très détaillée de la situation financière et amoureuse de votre patient. Toutefois, ces quelques questions permettent de discerner les principales inquiétudes de votre patient et de comprendre leurs origines.
- Avez-vous le sentiment d’avoir trouvé un équilibre entre vos besoins financiers et vos relations sociales ?
- Si non, comment décririez-vous ce déséquilibre ?
- D’après vous, qu’est ce qui vous empêche d’atteindre cet équilibre ?
- Ressentez-vous certaines émotions négatives au sein de vos relations sociales, comme de l’anxiété, de la tristesse ou encore de la colère ?
- Comment décririez-vous votre relation avec votre partenaire ?
- Comment gérez-vous vos finances : seul ou avec de l’aide, notamment d’un ou de plusieurs proches ?
- Etes-vous satisfait de vos revenus ou est-ce une source d’inquiétude, d’embarras voire d’un sentiment d’échec ?
- Êtes-vous financièrement dépendant ou indépendant ?
- Si vous êtes dépendant d’une personne, comment vivez-vous ce rapport particulier ?
- Avez-vous des difficultés à gérer convenablement votre argent, c’est-à-dire sans être trop dépensier ou trop économe ?
Ancrer son approche dans la science
En naturopathie holistique, les organes situés dans la région lombaire sont associés à différentes émotions négatives. Par exemple, la colère, notamment celle ressentie envers son partenaire, se manifeste par des troubles au niveau de la vessie pour la femme et au niveau de la prostate pour l’homme.
La corrélation entre organes et émotions n’apparaît pas comme une évidence aux yeux de tout le monde. Cependant, certains liens ont été scientifiquement établis et prouvés. C’est le cas notamment de la fertilité. En naturopathie holistique, l’infertilité est liée au doute, à l’incertitude. Or, la médecine allopathique a montré que le taux d’infertilité était proportionnel à la peur de la femme de voir son corps changer et à la pression sociale qu’elle subit. En effet, peur et pression jouent sur le système hormonal. L’hormone du stress, le cortisol, est produite en grande quantité au détriment de la progestérone. La progestérone est une hormone naturellement présente chez la femme et qui permet de préparer l’utérus à une éventuelle grossesse. Sans elle, la muqueuse utérine ne se crée pas. En d’autres termes : la grossesse est impossible. Dans ce cas de figure, même la Fécondation In Vitro est vouée à l’échec.
Attention, la femme n’est pas la seule à pouvoir être à l’origine de l’infertilité dans un couple. De la même façon, une santé mentale affaiblie peut entraîner un dérèglement hormonal chez l’homme et empêcher la grossesse. En effet, la surproduction d’hormones du stress comme le cortisol ou la norépinéphrine peut engendrer une diminution des hormones sexuelles chez l’homme. Cela peut résulter en différents troubles comme des problèmes d’érection, d’éjaculation ou encore en une baisse de la qualité spermatique.
Au-delà de cette réflexion à travers la fertilité, d’autres études ont montré le lien entre le groupe génito-urinaire et les relations sociales. Par exemple, un traumatisme relationnel comme un abus sexuel peut favoriser le développement de troubles au niveau des organes génitaux ou urinaires. Cela peut se traduire par des douleurs chroniques, une infection ou encore un kyste ovarien chez la femme.
N’oublions pas que le groupe génito-urinaire n’est pas seulement lié aux relations sociales intimes (vie de couple, vie familiale) mais aussi à la situation financière. Si l’argent est un sujet sensible, cela se traduira notamment par des problèmes de dos au niveau lombaire. Ces douleurs ne seront soignées durablement que si le rapport à l’argent du patient est pris en charge. L’expression “rapport à l’argent” englobe aussi bien des difficultés financières qu’une insatisfaction au travail.
Approfondissement des structures du groupe génito-urinaire
Système urinaire
Le système urinaire est composé des reins, des uretères, de la vessie et de l’urètre. Ensemble, ces organes remplissent plusieurs fonctions essentielles au bon fonctionnement du corps humain.
- Les fonctions des reins
Les reins, au nombre de deux, se situent derrière la paroi abdominale, dans la partie supérieure du système urinaire. Les reins sont des émonctoires, c’est-à-dire qu’ils servent à l’élimination des déchets, plus particulièrement ceux contenus dans le sang en filtrant près de 120 L par jour. Mais leur rôle ne s’arrête pas là. Ce sont eux qui régulent la quantité d’eau afin d’obtenir un équilibre parfait au sein de l’organisme. Ce sont aussi les reins qui permettent de produire certaines hormones nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme : production de globules rouges, contrôle du taux de calcium, régulation de la tension artérielle…
- La fonction de la vessie
La vessie est une poche située derrière le pubis, en contrebas des reins. La vessie reçoit et stocke l’urine excrétée par les reins. Cet organe creux peut contenir entre 400 et 700 mL d’urine selon sa taille et donc selon la morphologie de son porteur. Sous contrôle du système neurologique, c’est le cerveau qui donne l’ordre de l’évacuation par l’urètre (aussi appelée “miction”). La vessie peut être touchée par différents troubles, du plus bénin à la maladie chronique. Parmi eux l’inflammation (ex : cystite), les dysfonctionnements (ex : incontinence), le cancer ou encore la tumeur.
- Lien avec la sensibilité émotionnelle
Pour résumer, les reins et la vessie sont absolument essentiels dans la sécrétion et l’évacuation de l’urine. Ce sont les organes clés du système urinaire. En naturopathie holistique, un dysfonctionnement de ce système est lié à une trop grande sensibilité émotionnelle. Cette sensibilité touche notamment le rapport à l’argent et le rapport aux autres. Souvent, ces deux domaines sont mélangés : les finances sont inquiétantes et sont déléguées au partenaire qui peut faire l’objet d’une certaine colère. L’entretien doit alors être orienté autour de la relation amoureuse du patient et de sa vie professionnelle/ses finances. Une fois le problème décelé, il convient de réaliser un rééquilibrage. Le naturopathe est un accompagnateur de santé : il ne peut ni diagnostiquer ni prescrire. Il complète l’approche allopathique par des remèdes naturels. Dans ce cas de figure, plusieurs conseils peuvent être prodigués au patient :
- Prendre en charge une partie ou l’intégralité de ses finances
- Arrondir les fins de mois grâce à un revenu supplémentaire via un travail en adéquation avec son profil, ses envies et centres d’intérêt.
- Rééquilibrer son alimentation en limitant la consommation d’aliments producteurs d’acide comme les viandes, les œufs, les produits laitiers, les huiles végétales et le sucre raffiné. Au contraire, le patient peut augmenter sa consommation d’aliments dits « alcalinisants » comme la pomme de terre, les légumes verts, la banane…
Organes génitaux
- Présentation générale
Contrairement aux autres organes, le système reproducteur n’est pas le même chez l’homme et chez la femme. En effet, les organes génitaux primaires, aussi appelés gonades, différent d’un sexe à l’autre. Chez l’homme, on retrouve les testicules qui fabriquent les spermatozoïdes et produisent l’hormone testostérone. Chez la femme, les gonades sont les ovaires, responsables de la fabrication des ococytes (ovules) et de la production de l’hormone oestrogène. Les testicules et les ovaires ont donc un point en commun : tous deux produisent à la fois des cellules et des hormones. À côté de ces gonades, chaque sexe dispose aussi d’organes génitaux dits “secondaires” ou “annexes”.
- Chez l’homme
L’appareil génital masculin est composé de plusieurs structures : les testicules (les gonades) et les organes génitaux secondaires : le canal déférent, la vésicule séminale, la prostate, la glande bulbo-urétrale, l’épididyme, le pénis et l’urètre. Ensemble, ces structures produisent les spermatozoïdes et le sperme, les transportent et les délivrent par l’urètre. Tout comme chez la femme, ce système reproducteur fabrique des hormones dont la principale est la testostérone.
- Chez la femme
L’appareil génital féminin est composé de plusieurs structures : les ovaires (les gonades) et les organes génitaux secondaires : l’utérus, le vagin, les trompes utérines et la vulve. Ces organes internes et externes fonctionnent par cycles déclenchés par le système hormonal. Deux types de cycle se distinguent. Il y a tout d’abord le cycle menstruel qui permet de préparer le corps de la femme à une éventuelle grossesse. Ses différentes phases sont contrôlées par des hormones sécrétées dans le cerveau et les ovaires. Le second cycle est connu sous le nom de “cycle ovarien”. Ce cycle mensuel permet de produire les ovocytes.
- Lien avec la sur sollicitation
Les individus souffrant de troubles au niveau des organes génitaux sont souvent victimes d’une sur sollicitation au quotidien. Que ce soit dans la sphère privée ou professionnelle, le patient a du mal à déléguer les tâches. Il s’impose un contrôle et une gestion totale des différents aspects de sa vie, au détriment de son bien-être. À travers l’entretien, essayez de déceler si la sur sollicitation est à l’origine des troubles. Le patient est-il surmené au travail ? Dans sa vie privée ? A-t-il la sensation d’avoir beaucoup de responsabilités ? Passe-t-il des moments seuls où il se fait plaisir, prend soin de lui ? Dans ce cas de figure, plusieurs conseils peuvent être prodigués au patient :
- S’accorder du temps pour soi, pratiquer les activités que l’on aime, fréquenter les personnes qui nous sont chères…
- Se forcer à déléguer certaines tâches secondaires
- Pratiquer la méditation ou la relaxation
- Rééquilibrer son alimentation en consommant la quantité conseillée de protéines, soit 1,5 grammes par kilo de poids corporel et par jour. En d’autres termes, un individu de 60 kilos doit consommer l’équivalent de 90 g de protéines, soit un morceau de viande, un yaourt et une portion de fromage répartis sur la journée. Il est aussi intéressant de pratiquer un régime Seignalet qui repose sur une alimentation de type ancestrale (naturelle, non raffinée et qualitative).
- Mettre en place un programme d’exercice physique afin d’éliminer les toxines et d’améliorer son estime de soi.
ZOOM : Les sujets à creuser en entretien Rythme de vie au travail / Rythme de vie dans la sphère privée / Régime alimentaire (omnivore, végétarien, végan…) / Pratique d’une activité physique / Rapport à la sexualité / Rapport à la parentalité |
Région lombaire
La région lombaire se situe dans le bas du dos, plus précisément entre les vertèbres thoraciques et le sacrum. Au sens large, elle englobe aussi toute la ceinture osseuse formant la base du tronc, c’est-à-dire le bassin, aussi appelé le pelvis.
- Lien avec l’instabilité
Les individus souffrant de douleurs dans la région lombaire ont souvent peur de l’instabilité que ce soit dans leur sphère professionnelle ou leur sphère privée. Ils ont peur que tout se termine subitement ou que tout se passe mal. Ces craintes nous amènent vers la question de la confiance. Le patient semble en manquer envers les autres, que ce soit fondé ou bien illégitime, à cause d’un manque de confiance en soi. Dans cette optique, le patient a l’impression de ne pouvoir compter sur personne. Cela crée un climat anxiogène : il ne peut ni se livrer ni s’appuyer sur quelqu’un pour surmonter les obstacles qu’il rencontre. Le patient s’est créé une bulle dans laquelle il s’isole. Il entretient lui-même cet état de stress à l’origine des douleurs lombaires. Des solutions naturelles existent :
- Lâcher prise et accepter de s’ouvrir aux autres
- Trouver des solutions quant à sa situation professionnelle et/ou financière
- Pratiquer la méditation ou la relaxation
- Effectuer un rééquilibrage alimentaire en réduisant la consommation d’aliments trop acides comme les produits laitiers, les protéines animales (viandes rouges, poissons gras, oeufs), les sucres et céréales raffinées, certains fruits et leurs dérivés (ananas, kiwi, framboises, cassis, cerises, prunes…)
- Pratiquer une activité physique douce comme le yoga
- Le diriger vers la kinésithérapie
ZOOM : Les sujets à creuser en entretien Rapport à l’argent / Rapport au futur / Situation maritale / Rapport aux amis et autres proches / Rapport à la vieillesse / Question de la confiance / Entente au travail / Régime alimentaire particulier / Exercice d’un sport |