Le groupe musculosquelettique et les relations sociales

Dans le chapitre précédent, nous avons vu qu’il existait sept groupes d’organes différents, chacun lié à un état émotionnel particulier. Le groupe musculo-squelettique est composé des os, des articulations, des muscles, du système immunitaire, de la peau et du sang. Ce groupe vit et se développe en fonction des relations sociales de l’individu. Si ces dernières sont bonnes, autant dans la sphère familiale, amicale que professionnelle, alors ce groupe sera sain et porteur. Au contraire, si l’individu souffre de ses relations sociales, parce qu’il se sent mal-aimé, isolé, déprécié… Alors ce trouble émotionnel particulier aura des répercussions sur les structures anatomiques de ce groupe (os, articulations, muscles, peau, sang).  

Liste non exhaustive des troubles pouvant faire suite à un déséquilibre des relations sociales : mononucléose, hépatite, tendinite, ostéoporose, allergie, psoriasis…

Les premiers signaux d’alarme sont souvent bénins, voire extrêmement subtils. Par exemple, une éruption cutanée est un dysfonctionnement certes léger, mais révélateur de relations sociales compliquées. Ces symptômes ne sont jamais à prendre à la légère, au risque de s’aggraver ou de devenir chroniques. Pour les déceler le plus tôt possible, nous allons vous proposer quelques questions à poser à votre patient au cours de la consultation. Ces questions s’ajoutent à l’entretien de base présenté à la fin du chapitre 1. Grâce à ce questionnaire, vous obtiendrez un score qui vous indiquera si oui ou non les symptômes de votre patient sont liés à ses relations sociales. Selon le résultat obtenu, nous étudierons ensuite la marche à suivre.

Déceler un trouble au niveau du groupe musculo-squelettique

Exemple de questionnaire

Avant de débuter ce questionnaire, présentez la démarche à votre patient et demandez-lui de répondre simplement par oui ou par non.

  1. Rhumatismes 

Ouvrez l’entretien en demandant à votre patient s’il souffre de rhumatismes, les deux principaux étant l’ostéoporose (osseux) et l’arthrose (articulaire). 

  1. Douleurs dorsales

Abordez les éventuelles douleurs dorsales de votre patient : souffre-t-il d’une scoliose, d’une hernie discale, d’une sciatique, d’un lumbago..?

  1. Douleurs musculaires

Votre patient souffre-t-il de douleurs musculaires, comme des contractures, des crampes, des déchirures, des claquages..?

  1. Sang

Le sang est une structure importante du groupe musculo-squelettique. Demandez donc à votre patient s’il souffre d’anémie ou encore de troubles hémorragiques. La récurrence des virus et la fatigue chronique sont aussi de bons indicateurs à évoquer à ce stade de l’entretien. 

  1. Peau

Abordez ensuite les éventuels problèmes cutanés de votre patient : souffre-t-il d’eczéma, d’acné, de psoriasis, d’herpès, d’urticaire ou de verrues ?

Après ce rapide état des lieux physique du patient, il convient d’aborder l’aspect émotionnel. Encore une fois, le patient doit répondre par oui ou par non aux questions posées.

  1. Equilibre 

Votre patient a-t-il l’impression de donner plus aux autres que ce qu’il reçoit ?

  1. Appréciation

Votre patient a-t-il du mal à aimer son entourage ?

  1. Altruisme

Votre patient va-t-il spontanément aider une personne en difficulté ?

  1. Diplomatie

Votre patient est-il brutal dans ses interactions sociales, dans le sens où il est capable de blesser inconsciemment son interlocuteur en manquant de diplomatie ?

  1. Timidité

Votre patient a-t-il tendance à faire preuve de pudeur, voire d’effacement au sein d’une interaction sociale ?

  1. Saisonnalité 

Les changements de saison entraînent-ils un affaiblissement systématique du système immunitaire de votre patient ?

  1. Adaptabilité

Les imprévus et les changements de dernière minute sont-ils une source de stress pour votre patient ?

  1. Pudeur

Votre patient a-t-il tendance à garder pour lui ses émotions et donc à ne pas les partager avec son entourage ?

  1. Isolement 

Votre patient a-t-il l’impression d’être volontairement isolé par les membres de sa famille ? 

  1. Sollicitude

Votre patient est-il régulièrement sollicité par ses proches pour les aider à traverser leurs problèmes ?

  1. Constance

Votre patient a-t-il tendance à prendre ses distances lorsqu’un désaccord éclate avec un proche ?

Analyse des réponses

À ce stade de la consultation, vous avez dû poser 16 questions différentes et donc obtenir 16 réponses associées. Pour analyser le résultat, il suffit de comptabiliser le nombre de réponses positives (“oui”). C’est pour cette raison qu’il est très important de préciser au patient que vous attendez des réponses simples, par “oui” ou “non”, et de bien formuler vos questions de la même façon que ci-dessus. En effet, changer l’interrogation en posant une question affirmative plutôt que négative biaise le résultat final. 

Si votre patient à moins de 7 réponses positives, on peut estimer que ses relations sociales sont saines et équilibrées. Il n’est pas particulièrement sujet aux douleurs musculo-squelettiques et ses relations sont décomplexées.

Entre 7 et 11 réponses positives, votre patient ressent ponctuellement quelques douleurs physiques au niveau musculo-squelettique. Ces troubles s’expliquent par des relations sociales instables avec certains membres de son entourage. Encore bénins, ces troubles peuvent et doivent être pris en charge rapidement pour ne pas se développer.

Au-delà de 11 réponses positives, les relations sociales incarnent un vrai point noir dans la vie de votre patient. Il convient alors d’approfondir la question, jusqu’à idéalement mettre des noms sur les personnes concernées. Le traitement ne sera pas le même si le problème émane d’un membre de sa famille, d’un ami ou d’un collègue. Les structures corporelles liées à ce groupe (os, articulations, muscles, peau, système immunitaire, sang) doivent être soumises à rude épreuve : il devient nécessaire de les prendre en charge pour ne pas entraîner un dysfonctionnement chronique. Dans ce cas là, n’hésitez pas à poser quelques questions supplémentaires à votre patient : a-t-il des personnes sur qui compter ? Est-il malheureux voire dépressif ? Se considère-t-il suffisamment aimé ?

Ancrer son approche dans la science

La naturopathie holistique est une thérapie parfois marquée par le scepticisme. Pourtant, la corrélation entre les relations sociales et le groupe musculo-squelettique a été scientifiquement établie et prouvée. En effet, les individus bénéficiant d’un tissu social solide sont en meilleure santé que les individus isolés. lls ont aussi une capacité de guérison plus développée. En d’autres termes, la socialisation stimule le système immunitaire. 

Cela s’explique par le fait que des relations sociales épanouies permettent de produire certaines hormones. Physiologiquement, les interactions avec autrui favorisent la production de neurotransmetteurs, une substance qui booste chimiquement la sensation de bien-être. Des ocytociques (hormone du lien social) et de la dopamine (hormone du bonheur) sont alors libérées dans le corps, réduisant invariablement le cortisol, aussi dit l’hormone du stress. 

Au-delà des explications rationnelles que fournit la médecine, la corrélation entre socialisation et santé peut aussi s’expliquer par l’influence inconsciente que les autres ont sur nous. En effet, l’image de soi-même que l’on souhaite projeter nous oblige à prendre soin de nous lorsque nous allons avoir une interaction sociale. La présence de proches permet aussi de détecter plus rapidement les éventuels troubles et donc de mieux les prendre en charge.

À l’inverse, il a aussi été scientifiquement prouvé qu’une socialisation néfaste a un impact négatif sur la santé des personnes impliquées. Prenons l’exemple du cortisol : il semblerait que l’hormone du stress se propage d’un individu à l’autre. Plusieurs collègues dans un même bureau finissent tous par ressentir une sensation de stress si l’un d’entre eux souffre d’anxiété. Lorsque cette situation est régulière, alors les glandes surrénales produisent de la norépinéphrine qui affaiblit le système immunitaire. Si la socialisation est déséquilibrée, les désagréments s’enchaînent : le système hormonal est défaillant et entraîne dans sa chute le système immunitaire. Chimiquement, les molécules inflammatoires prennent le relais et déclenchent toutes les douleurs que l’on peut retrouver dans le groupe musculo-squelettique, à savoir de l’arthrose, une contracture, de l’eczéma ou encore une grande fatigue. 

Nous avons beaucoup évoqué les relations sociales dans le long terme, cependant un traumatisme peut aussi déclencher ces réactions. Une rupture, le décès d’un proche… Les causes sont nombreuses et à prendre au sérieux.

Approfondissement des structures du groupe musculo-squelettique

Os, muscles et articulations

Cette structure particulière est appelée le “système locomoteur”. Pour cause : c’est lui qui permet le mouvement du corps humain. Mais sa fonction ne se limite pas à ça. En effet, cette structure est absolument centrale. Composée notamment des os, c’est elle qui protège l’organisme et ses organes vitaux. Ces derniers sont enceints par un squelette extrêmement solide qui soutient l’entièreté du corps. En effet, ce sont les os qui supportent les structures corporelles. Ces trois fonctions de soutien, de protection et de locomotion sont les principales mais pas les seules. Les os sont aussi impliqués dans la production de cellules sanguines comme les globules rouges, les globules blancs ou encore les plaquettes. Les os ont aussi un rôle à jouer dans le stockage des minéraux. Le squelette est un immense réservoir pour le calcium et le phosphore, mais aussi le sodium, le potassium, le magnésium, etc. 99% des minéraux sont stockés dans les os pour un total d’environ 1,3 kg. Ce stock est vital à l’organisme : c’est lui qui est à l’origine de la coagulation du sang, de la contraction des muscles ou encore de la division cellulaire. 

  1. Le squelette axial 

Le squelette axial est composé de tous les os situés le long de l’axe longitudinal, c’est-à-dire le crâne, le squelette laryngé, la colonne vertébrale et la cage thoracique. Tous les autres os du squelette sont dépendants du squelette axial.

  • Crâne : situé sur la partie supérieure du squelette axial, le crâne est composé des os crâniens (8 os) et du squelette facial (14 os).
  • Squelette laryngé : aussi appelé larynx, le squelette laryngé se situe au niveau de la gorge. Composé de neuf cartilages, il permet à l’Homme de produire des sons.
  • Colonne vertébrale : la colonne vertébrale est composée de 24 vertèbres, du sacrum et du coccyx. Elle présente trois courbures : le rachis cervical (7 vertèbres), le rachis thoracique (12 vertèbres) et le rachis lombaire (5 vertèbres). Une quatrième courbure vient s’ajouter : le rachis sacré, composé de 5 vertèbres. Toutes ces vertèbres sont articulées entre elles et  libèrent des nerfs rachidiens reliés aux organes internes.
  • Cage thoracique : la cage thoracique est composée des côtes (7 “vraies” côtes et 5 “fausses” côtes) ainsi que du sternum. Sa fonction principale est de protéger les organes vitaux tout en fournissant aux muscles un support auquel se fixer.
  1. Squelette appendiculaire 

Le squelette appendiculaire est le second groupement d’os, rattaché au squelette axial. Son nom, appendiculaire, vient du latin “appendix” signifiant “annexe”. Il est donc composé des “appendices” du squelette, c’est-à-dire les os de la ceinture pectorale, les membres supérieurs, les os de la ceinture pelvienne et les membres inférieurs.

  • Ceinture pectorale : composée des scapulas (les omoplates) et des clavicules, la ceinture pectorale fait le lien entre le squelette axial et les membres supérieurs et sert de socle pour certains muscles supérieurs.
  • Membres supérieurs : les os des membres supérieurs sont très nombreux. Il y a celui du bras (humérus), ceux de l’avant-bras (ulna et radius), ceux du poignet (8 os carpiens) et enfin ceux de la main (19 os). 
  • Ceinture pelvienne : de la même façon que la ceinture pectorale, la ceinture pelvienne permet de relier les membres inférieurs au squelette axial. Elle est composée des deux hanches. 
  • Membres inférieurs : les membres inférieurs sont composés des os de la cuisse (fémur), de la jambe (tibia et fibula), du genoux (patella), de la cheville (7 tarsiens) et du pied ( 5 métatarsiens et 14 phalanges). 
  1. Les articulations

Les articulations sont une composante absolument centrale du squelette humain. Ce sont elles qui maintiennent les os entre eux et qui permettent le mouvement. Les articulations se classent selon deux méthodes. Ici, nous nous intéresserons à la première qui consiste à les catégoriser selon leur degré de mobilité. De cette façon, il existe trois catégories d’articulations :

  • Les synarthroses, complètement immobiles 
  • Les amphiarthroses qui permettent un mouvement partiel 
  • Les diarthroses qui permettent un mouvement complet 
  1. Le tissu musculaire

Le corps humain est composé de trois types de muscles différents, dont les muscles squelettiques (plus de 600, soit 40% de la masse corporelle). Les muscles squelettiques permettent au corps de se mouvoir dans l’espace grâce à des ordres reçus par l’intermédiaire de nerfs. En effet, le muscle squelettique est soudé à l’os : lors d’un stimulis, les muscles se contractent (se raccourcissent chimiquement) et entraînent avec eux l’os passif. Cette contraction est gourmande en énergie, c’est pourquoi le muscle stocke le glucose. Les minéraux comme le magnésium et le calcium sont aussi indispensables pour permettre aux muscles de se contracter. Lorsque les minéraux manquent, le corps souffre alors de douleurs musculaires comme les crampes.

Sang 

  1. Présentation générale

Le sang est un “tissu conjonctif”, c’est-à-dire qu’il est commun à tous les organes. L’organisme est organisé autour de ce tissu et en dépend complètement. Le sang a la particularité d’être le seul tissu conjonctif de nature liquide du corps. Il est pompé par le cœur (le muscle cardiaque) et se déplace à travers un immense réseau de vaisseaux composé principalement des veines et des artères. Il est composé à 45% d’éléments figurés (principalement les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes) et à 55% de plasma. Le sang représente 5% de notre masse corporelle.

Le sang occupe plusieurs fonctions vitales. Tout d’abord, il transporte l’oxygène récolté dans les poumons vers l’ensemble des cellules de l’organisme. Lors du chemin inverse, il récolte le dioxyde de carbone auprès des cellules et le transporte vers les poumons pour qu’il soit expiré. Mais son rôle de transporteur ne se limite pas à l’oxygène et au dioxyde de carbone. Le sang transporte aussi les nutriments (vitamines, minéraux, glucose…) retrouvés dans l’intestin grêle vers certains organes ciblés. Enfin, le sang est aussi en charge du transport des déchets. Le sang chargé en toxines traverse des organes émonctoires comme les reins ou le foie. Ces derniers filtrent le sang et en extraient les déchets tels que l’urée, l’acide urique ou la créatinine.

Les particularités du sang sont nombreuses. C’est aussi lui qui régule la température corporelle à travers les phénomènes de vasodilatation et de vasoconstriction et qui se porte garant du système immunitaire en transportant les leucocytes vers les zones enflammées, blessées, infectées. 

Le sang fait partie des quatre principaux liquides organiques qui composent le corps, aux côtés de la lymphe, du liquide intracellulaire et du liquide extracellulaire. Ensemble, ces quatre liquides (aussi appelés “humeurs”) forment le “terrain”. Ce terrain représente environ 70% du poids de notre corps, c’est pourquoi il est absolument essentiel qu’il soit sain. En effet, un terrain pollué a une répercussion négative sur le corps tout entier mais aussi sur le psychique et l’émotionnel. 

  1. La question des déchets

Comme vu précédemment, le sang est en contact direct avec une multitude de déchets : c’est lui qui les transporte vers les différentes portes de sortie du corps, les organes émonctoires (reins, foie, poumons, intestins et peau). Le sang est en charge des “petits” déchets qui se divisent en deux catégories : les colles et les cristaux.

Les colles sont aussi appelées les déchets “mucosiques” : ce sont des déchets relatifs aux muqueuses. Les colles prennent la forme de crachats ou encore de glaires que le corps extrait par la bouche ou le nez. On retrouve aussi les colles dans les selles et le sébum. Ces déchets sont indolores et produits au quotidien. Ils ne posent problème que si les émonctoires ne parviennent plus à les éliminer car submergés par une quantité de déchets trop importante. L’abondance de colles peut résulter d’une alimentation trop riche en glucides et en lipides. Un comportement ou un traumatisme peuvent aussi être à l’origine de ces colles, comme une consommation excessive d’alcool ou encore un stress intense. Si l’excès n’est pas rapidement pris en charge par exemple à travers une activité physique, alors le système respiratoire se retrouve affaibli. Cette catarrhe (une inflammation des muqueuses provoquant une sécrétion excessive) peut induire des maladies telles que l’asthme, le rhume, la bronchite ou encore la sinusite. Pour prévenir ou soulager ces troubles, préconisez à vos patients une alimentation équilibrée et proposez-lui de stimuler ses émonctoires à l’aide de la phytothérapie, c’est-à-dire un traitement thérapeutique par les plantes. 

La stimulation des émonctoires par les plantes :

IntestinsLégumes verts à feuilles
Reins Queue de cerise, ortie, pissenlit 
PeauBardane, pensée sauvage
FoieRomarin, le chardon-marie, leradis noir, le genévrier 

Les cristaux sont aussi de “petits” déchets transportés par le sang. Contrairement aux colles, les cristaux sont solubles et donc évacués par l’urine et la transpiration. Une alimentation trop riche en protéines ou en mauvais glucides peut entraîner une accumulation de ces déchets dans l’organisme. Au-delà de la digestion, les cristaux peuvent aussi provenir d’un état émotionnel déséquilibré (stress, anxiété, frustration…). En trop grande quantité, les cristaux ne se dissoudent plus de façon optimale et deviennent durs et douloureux. Ce sont eux qui sont à l’origine des calculs, des sciatiques ou encore des névrites. Pour prévenir ou soulager ces troubles, préconisez à vos patients une alimentation équilibrée, une hydratation régulière, la pratique d’une activité sportive ou encore des activités autour de la stimulation des reins.

Si les déchets ne sont pas assez petits pour être transportés puis éliminés par le sang, ils passent d’abord par la lymphe qui se charge de les réduire. 

En naturopathie holistique, toute maladie puise son origine dans l’encrassement du terrain et notamment du sang. Les troubles sanguins peuvent prendre la forme d’une simple saignement à une anémie. Bien souvent, ces troubles sont liés à un déséquilibre au niveau des relations émotionnelles de votre patient. Ce dernier se sent isolé, sa socialisation est peu développée voire inexistante. Dans ce cas là, les solutions citées précédemment comme la pratique d’une activité physique ou un rééquilibrage alimentaire ne seront pas efficaces sur le long terme. Un travail en profondeur est nécessaire : votre patient doit apprendre à s’ouvrir aux autres et à profiter des bonheurs de la vie. La communication est la clé du problème. Il faudra donc s’armer de patience et de persuasion pour faire prendre conscience à votre patient de sa situation et provoquer sa reprise en main.

Système immunitaire

  1. Présentation générale

Le système immunitaire est essentiel au bon fonctionnement du corps humain. Comme son nom l’indique, le système immunitaire est relatif à l’immunité, c’est-à-dire à la préservation de l’organisme. Composé d’organes, de cellules et de divers autres éléments, le système immunitaire agit lors d’une agression extérieure ou d’un dysfonctionnement interne. Au moindre signal d’alarme, un mécanisme complexe se met en route pour éliminer la menace. Cette dernière peut prendre la forme d’un virus, d’un microbe, d’une protéine étrangère (à l’origine de nombreuses allergies) ou encore des cellules endommagées.

Le premier système de défense est externe : les intrus font face à la peau et aux muqueuses, première barrière protectrice. Si l’intrus parvient à déjouer ce système externe, alors les défenses internes interviennent. Les cellules immunitaires internes découlent toutes des globules blancs (aussi appelés leucocytes). Elles se divisent en trois catégories distinctes : les macrophages, les lymphocytes et les cellules dendritiques. Ces globules blancs sont produits dans les organes lymphoïdes composés des amygdales, de la rate et du thymus. Les cellules dendritiques interviennent en premier. Ce sont elles qui repèrent la menace et alertent le corps. Les lymphocytes, une fois avertis, prennent le relais. Ils créent alors des anticorps qui vont venir se fixer à l’agent pathogène, c’est-à-dire à l’intrus. Ce sont aussi les lymphocytes qui gardent l’attaque en mémoire de façon à réagir plus efficacement la prochaine fois. Une fois le complexe “anticorps-antigène” créé, les macrophages entrent en scène pour les détruire. 

Grâce à la mémoire immunitaire, notre corps se souvient de tous les agents pathogènes (aussi appelés antigènes) qu’il a rencontrés au cours de sa vie. Ainsi, il est en meilleure mesure d’intervenir à chaque nouvelle attaque. Toutefois, le système immunitaire n’est pas fiable à 100%. En effet, il arrive que les antigènes se multiplient trop vite pour l’organisme ou encore qu’ils mutent d’une année à l’autre. C’est à ce moment-là que l’on tombe malade. Si le système immunitaire est affaibli, alors les maladies n’ont aucun mal à se multiplier. Certaines maladies comme le Sida affectent directement le système immunitaire. Le Sida entrave le travail des lymphocytes et empêche donc l’organisme de mettre en place une défense. Au contraire, la défense peut être complètement irrationnelle par rapport à l’intrus. C’est le cas des allergies : les cellules de défense s’affolent au contact d’un grain de pollen ou d’un poil de chat. Une réaction inflammatoire se met donc en place pour lutter contre un intrus quelque peu surestimé. 

  1. Quelles solutions ?

Les allergies sont le signe le plus évident d’un patient ayant un système immunitaire déficient et donc éventuellement un déséquilibre dans ses relations émotionnelles. Dans ce cas de figure, un déséquilibre peut être dû au stress, à une grande sensibilité ou encore à un manque de confiance (en soi et en l’autre).

Pour aider ces patients, plusieurs solutions s’offrent à vous. Le rééquilibrage alimentaire est un facteur clé dans la plupart des troubles. Ici, il convient d’éliminer les aliments allergisants comme le gluten, les fruits à coque, les crustacés, le lait, etc. Le second levier est d’ordre psychologique : si le système immunitaire du patient est faible, c’est probablement parce qu’il est sur la défensive et que cet état d’esprit se transmet sur son corps physique. Creusez en ce sens : votre patient a-t-il confiance dans les autres, en l’avenir ? Ces patients ont tendance à se sentir fragile face à l’immensité du monde et cette vision négative a des répercussions sur le corps. Le patient doit donc prendre confiance en lui à l’aide de vos soins. Il a pour objectif d’aller vers les autres, de s’ouvrir à eux, de vaincre sa phobie sociale. Incitez-le à participer à des activités de groupe, comme un sport collectif. C’est la vision positive d’autrui qui l’aidera dans sa guérison et cultivera son bien-être.

Peau

  1. Présentation générale

Avec ses récepteurs tactiles, la peau est un récepteur sensoriel. Elle est l’élément central du toucher, un des cinq sens aux côtés de l’ouïe, de l’odorat, de la vue et du goût. La peau est composée de trois couches différentes : l’épiderme (couche supérieure), le derme (couche intermédiaire) et l’hypoderme (couche inférieure). Elle permet non seulement de relayer les sensations tactiles vers le cerveau, mais aussi, comme nous l’avons vu précédemment, d’éliminer les “cristaux”, de petits déchets solubles éliminés par la sueur. La peau joue donc un rôle crucial dans le bien-être général de l’organisme.

  • L’épiderme : cette couche externe de la peau est elle-même composée de cinq couches différentes. Ensemble, ces strates synthétisent la vitamine D, régulent la température corporelle, maintiennent la teneur en eau de l’organisme, détruisent les déchets, protègent des agressions extérieures comme le soleil, etc. 
  • Le derme : strate intermédiaire, le derme se divise en deux couches. Il y a le derme papillaire riche en fibres nerveuses et le derme réticulaire riche en fibres élastiques. Le derme, fortement vascularisé, est donc le centre de commande de la peau. Il la soutient et la structure.
  • L’hypoderme : couche interne, l’hypoderme est un tissu adipeux et donc par définition composé essentiellement de graisse. Excellent dans le stockage des graisses, l’hypoderme joue un rôle énergétique mais aussi isolant et protecteur. 
  1. Les sept rôles de la peau

Protection : pellicule superficielle, la peau enveloppe l’ensemble du corps. Cette membrane d’apparence fragile est en réalité une formidable protection contre les agressions externes. Semi-perméable et thermo-régulatrice, la peau protège l’organisme de la chaleur ou encore de l’humidité. 

Absorption : semi-perméable, la peau est donc capable d’absorber certains éléments avec lesquels elle rentre en contact, comme des crèmes ou des pommades.

Régulation : en étroite collaboration avec le sang, la peau régule la température corporelle grâce aux phénomènes de vasoconstriction et de vasodilatation. 

Émonctoire : grâce à son système de transpiration, la peau permet d’éliminer les déchets solubles du corps.

Respiration : la peau absorbe l’oxygène de l’air et rejette le dioxyde de carbone. Cette respiration cutanée permise grâce à la perméabilité de la peau empêche le corps de surchauffer et donc de s’asphyxier. 

Sensorialité : forte de ses fibres nerveuses, la peau transmet des informations sensorielles au cerveau et permet donc de ressentir le toucher. 

Énergétique : la peau synthétise l’énergie du soleil en vitamine D, nécessaire à plusieurs actions physiologiques du corps humain.

Au-delà de ces fonctions physiologiques, la peau a aussi un rôle psychique et émotionnel à jouer. En effet, le contact physique est une thérapie à part entière. Il apporte de la sécurité, du réconfort et participe au bien-être global. En effet, le toucher booste la production d’ocytocine (hormone du bonheur), réduit la pression sanguine, relâche les tensions musculaires et entrave les effets négatifs du cortisol (hormone du stress). Ses nombreux bienfaits sur le corps physique et spirituel ne sont plus à prouver.

  1. L’équilibre cutané 

Des problèmes de peau peuvent donc être révélateurs d’un déséquilibre au sein de la sphère relationnelle et émotionnelle. Des rougeurs, des démangeaisons, de l’acné… peuvent donc apparaître lorsqu’un patient rencontre un conflit réel ou inconscient. Ces patients ont généralement tendance à tout anticiper. Un imprévu est donc une source d’anxiété pour eux. Cela se traduit par des troubles cutanés comme l’eczéma, le zona ou encore le psoriasis. La routine de ces patients leur apporte un sentiment de sécurité, mais en réalité elle est la source du problème. Leur vie ne laisse pas la place à l’improvisation, alors quand celle-ci se manifeste, le corps et plus précisément la peau réagissent violemment. Les “control freak” sont donc souvent sujets à des problèmes de peau. 

Pourquoi votre patient se sent-il dans l’obligation de tout contrôler ? Que craint-il ? Voici des questions auxquelles vous pouvez essayer de trouver des réponses au cours d’un entretien. L’objectif ici est de convaincre le patient de changer ses habitudes et de sortir de sa zone de confort qui l’étouffe. 

Laisser un commentaire

Formation
Découvrez la formation complète pour devenir un naturopathe certifié.
NATUROPATHE