Le groupe abdominal et l’estime de soi

Présentation générale

Le groupe abdominal est le 3eme groupe d’organes de cette formation. Il est composé du système digestif, du pancréas et des glandes surrénales. Ce groupe, directement lié au poids corporel de l’individu, est relié à la perception que l’on a de soi-même, c’est-à-dire le jugement qu’un individu porte sur sa propre valeur. Cette estime de soi peut être positive (confiance en soi) ou bien négative (peur de décevoir). Dans ce second cas, elle peut provoquer des émotions négatives comme la peur, la colère ou la tristesse. 

Une estime négative de soi-même peut se manifester de différentes façons. Un individu manquant d’estime de soi peut complètement s’effacer au profit des autres, ne plus fréquenter personne ou encore développer des addictions comme le sucre. Au niveau du corps physique, cela se traduit par des troubles au niveau du groupe abdominal, soit une constipation, une diarrhée, nausées, ballonnements, perte d’appétit ou au contraire gain de poids, gazs intestinaux ou encore allergies alimentaires.

Ancrer son approche dans la science

La région abdominale est l’épicentre de nos émotions. Les expressions sont d’ailleurs nombreuses : avoir le ventre noué, digérer une nouvelle, prendre aux tripes… L’appareil digestif est omniprésent dans la langue française. Et pour cause ! Le ventre est notre deuxième cerveau, le “cerveau intestinal” avec ses propres neurones et donc sa propre intelligence. Il a d’ailleurs une science rien que pour lui : la neuro-gastroentérologie. 

Il est scientifiquement prouvé que certaines hormones sont stockées dans la paroi intestinale, notamment l’hormone dite “du bonheur”, la sérotonine. Les émotions prennent leur source dans notre ventre, c’est d’ailleurs la-bàs qu’elles sont les plus dévastatrices. Les douleurs au niveau de la région abdominale sont les plus diverses et les plus courantes : maux d’estomac, brûlures, ulcères… Autant de troubles causés par les émotions négatives. 

Scientifiquement, les médecins expliquent aussi les troubles digestifs par le manque d’estime de soi, du moins en partie. En effet, le sentiment d’infériorité diminue chimiquement le taux de somatostatine dans le corps, une hormone notamment sécrétée par l’estomac, l’intestin et le pancréas. Le manque ou l’absence de cette hormone engendre donc des dysfonctionnements au niveau de la région abdominale.

Nous avons abordé l’addiction au sucre ci-dessus. Celle-ci aussi est prouvée scientifiquement. En effet, dans une situation stressante, le corps produit de l’adrénaline pour aiguiser les sens et du cortisol pour produire de l’énergie. Cette production d’énergie est chimique : le corps puise dans ses réserves de graisse et les transforme en sucre. Le cortisol a donc une fonction claire, mais sécrété en trop grande quantité ou de façon chronique, il est à l’origine de l’addiction au sucre. Non seulement le cortisol augmente la quantité de sucre présent dans l’organisme, mais aussi il déclenche un signal de faim pour reconstituer les réserves de graisse. Il pousse donc l’individu stressé à manger… Ses émotions ! Un cercle vicieux à l’origine de l’addiction voire d’une prise de poids. Attention, un manque d’estime de soi peut se traduire par un comportement addictif vis-à-vis du sucre mais aussi vis-à-vis d’autres “drogues” à l’effet calmant (cigarette, alcool…).

Approfondissement des structures du groupe abdominal

Système digestif

Le système digestif est composé de multiples structures, du haut vers le bas : la cavité buccale, les glandes salivaires, l’oesophage, l’estomac, le pancréas, la vésicule biliaire, le gros intestin et enfin l’intestin grêle. Cet ensemble fonctionne comme une unité : chaque structure dépend des autres pour fonctionner correctement. Comme son nom l’indique, le système digestif sert à la digestion, c’est-à-dire à la transformation des aliments en nutriments assimilables ou en déchets. Cette digestion se déroule en 5 étapes distinctes qui s’étendent sur une durée allant de 18 à 24 heures.

  1. Le processus digestif
  • La mastication

Le processus commence avec la mastication des aliments. Ces derniers sont dans la bouche, broyés par les dents. Cette étape est dite “préparatoire” : les aliments sont réduits en morceaux et mélangés à la salive.

  • La déglutition

Les aliments sont envoyés dans l’œsophage où ils chemineront jusqu’à l’estomac. Cette étape est aussi appelée l’ingestion.

  • Le malaxage

Les aliments sont maintenant dans l’estomac, un milieu très acide où ils sont brassés dans du suc gastrique durant environ 2h. Ils se dégradent jusqu’à former une bouillie.

  • La digestion intestinale

Les aliments dégradés forment le “bol alimentaire”. Ce bol alimentaire est propulsé vers l’intestin grêle en passant par le duodénum. Ce dernier absorbe les nutriments nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme et les injecte dans le sang qui ira ensuite les distribuer.

  • L’élimination

Le reste du bol alimentaire qui n’a pas été absorbé par l’intestin grêle continue son chemin vers le gros intestin. Là-bas, il est déshydraté pour former les selles : des déchets organiques éliminés par le rectum et l’anus. On parle d’un bon transit lorsque les selles sont éliminées au minimum une fois par jour.

  1. Les organes accessoires

S’ils n’interviennent pas directement dans le processus de digestion, d’autres organes et structures ont un rôle à jouer au sein du système digestif. Ce sont les organes accessoires du système digestif. Parmi eux, le foie, la plus grande glande du corps. Cet organe produit de la bile en continu, un liquide qui intervient dans le duodénum. À cet endroit, entre l’estomac et l’intestin grêle, la bile se mélange aux graisses pour faciliter leur digestion et leur éventuelle absorption. Parallèlement, le foie régule le métabolisme à travers la gestion des toxines et les nutriments.

Un autre organe secondaire est le pancréas. Au cours du processus digestif, le pancréas produit des sucs pancréatiques, composés d’enzymes et de bicarbonates. Ce liquide biologique est injecté dans l’intestin grêle où il aide à la dégradation des glucides (sucres), des lipides (graisses) et des protéines. Parallèlement, le pancréas fabrique l’insuline, l’hormone qui permet de réguler la glycémie, c’est-à-dire le taux de sucre dans le sang ou plus grossièrement “l’énergie” du corps. 

Enfin, les glandes surrénales sont le dernier système à intervenir et à composer le groupe abdominal. Situées au sommet des reins, ces glandes endocrines ont pour rôle de fabriquer diverses substances, notamment une hormone vitale : le cortisol. Cette hormone intervient dans le métabolisme des graisses, des protéines mais surtout du sucre. En effet, le cortisol permet de libérer le sucre et de l’équilibrer dans le sang. 

  1. Conséquences de la maldigestion

Le dysfonctionnement de l’un de ces organes peut entraîner des troubles digestifs. Ces derniers peuvent se traduire par des selles liquides, une constipation, des ballonnements, des flatulences… Ces troubles s’expliquent soit par une mauvaise digestion (c’est-à-dire dégradation) des aliments, soit par une mauvaise absorption des nutriments par l’intestin grêle. Dans les deux cas, c’est le signe qu’un organe ne remplit pas correctement son rôle : excès de suc gastrique, manque de bile ou d’enzymes… Les origines peuvent être nombreuses. Dans le long terme, ce dysfonctionnement peut entraîner de lourdes conséquences pour le corps comme un perte de poids ou un surpoids, de l’ostéoporose ou encore des maladies cardiovasculaires. 

Lien avec l’estime de soi

Les patients présentant des troubles digestifs souffrent souvent d’une estime d’eux-même détériorée. Ces personnes redoutent le regard des autres et le jugement. Ils font tout pour imposer une certaine image d’eux-même. Ils en font même peut-être trop. Tous leurs comportements sont orientés pour polir leur image et se rendre désirable et appréciable aux yeux de tous. Ces patients veulent attirer et retenir l’attention de leur “public” en adoptant des comportements excessifs. Leur bien-être dépend de la vision des autres : ils s’occupent du regard des autres avant de s’occuper d’eux-mêmes. La peur de la nouveauté est aussi un facteur aggravant des troubles digestifs. Ces individus ont bien souvent une routine bien huilée qui les réconforte. Enfin, le surmenage peut aussi conduire à un dysfonctionnement au niveau du groupe abdominal.

Ce besoin constant de reconnaissance n’est pas définitif. Il peut se travailler en se trouvant des centres d’intérêt ou en reconnaissant sa propre valeur. Le patient doit s’affranchir de cet asservissement qu’il s’impose. ll doit s’accepter et ne plus avoir peur d’être lui-même : un long travail au cours duquel le naturopathe peut l’accompagner via : 

  • Un rééquilibrage alimentaire
  • La pratique d’une activité physique 
  • En s’efforçant de bloquer un créneau régulier pour la pratique de ses centres d’intérêt 
  • La lecture de livres de psychologie positive 
  • En ralentissant le rythme de vie de façon générale 
  • Étudier la question d’un traitement médical

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