Présentation générale
Ce dernier groupe, dit le groupe spirituel, diffère de ceux que nous avons vu précédemment. En effet, il ne correspond pas à une région du corps particulière mais à l’ensemble des maladies chroniques et dégénératives. En naturopathie holistique, ces maladies se développent lorsqu’une pathologie d’un groupe émotionnel n’est pas soignée. Un trouble bénin peut alors prendre des proportions malignes. Par exemple, un trouble respiratoire non pris en charge correctement (groupe thoracique) peut se développer en un cancer des poumons et ainsi basculer dans le groupe spirituel. Le groupe spirituel est appelé ainsi car il dépasse le physique pour s’ancrer dans le domaine de la croyance (en soi, en une divinité, en une énergie spirituelle…). Perdre sa croyance équivaut à perdre espoir dans sa guérison, à ne plus donner de sens à sa vie et peut conduire à des formes chroniques et dégénératives d’une maladie déjà présente. Ces individus ont l’impression de stagner dans leur vie, ils ont le sentiment de ne plus avoir d’objectif ni de projet au sein de leur couple ou de leur carrière.
Ancrer son approche dans la science
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, une maladie chronique est une affection caractérisée par sa durée (long terme) et son évolution lente (asthme, cancer, diabète…). Une maladie dégénérative est évolutive : les déficiences augmentent lentement et peuvent conduire l’individu vers un handicap important (maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson, maladie d’Huntington…). Les individus atteints de maladies chroniques ou dégénératives ont du mal à donner un sens à leur vie et manquent de confiance en l’avenir. Cette sensation s’accompagne d’émotions négatives comme de l’anxiété, de la colère et peuvent conduire à une dépression. Bien souvent, cette “descente aux enfers” est déclenchée par une perte : un décès, une rupture, un licenciement, l’annonce d’une stérilité… Les causes peuvent être nombreuses mais ont toutes la même conséquence : la dégradation du bien-être et de la santé. Une étude menée par des chercheurs de l’Université d’Aarhus (Danemark) a montré que les personnes souffrant de troubles psychologiques (dépression, anxiété accrue…) avaient une espérance de vie plus courte que le reste de la population. La différence est non négligeable : elle peut aller jusqu’à 7 ans pour les femmes et 10 ans pour les hommes. Il est prouvé que l’état d’esprit face à une situation a un impact considérable sur la santé.
Quelles solutions proposer ?
Pour surmonter cette épreuve, il n’y a malheureusement pas de recette miracle. Le patient a besoin de reprendre goût à la vie. Souvenez-vous que les petits ruisseaux font les grandes rivières : proposez au patient de réaliser une liste de tout ce qu’il aime faire et de tout ce qu’il aimerait essayer. Du plus petit détail du quotidien à la grande aventure d’une vie, tout est à prendre en compte. Parallèlement, le patient peut aussi établir une liste des personnes qui comptent à ses yeux. Idéalement, il devra réaliser ces petits plaisirs et ces rêves avec un proche qu’il affectionne. Le patient doit renouer avec sa vie sociale mais aussi avec son être intérieur. Tous les moments de partage, de bonheur, de sérénité ont leur importance. Évidemment, le patient devra modifier ses habitudes pour avoir une hygiène de vie quasiment irréprochable dans tous les domaines : sommeil, sport, alimentaire, addictions…