Les origines de la naturopathie
À l’instar de la médecine classique, la naturopathie puise son origine dans la Grèce antique. Le terme vient alors du latin natura (nature) et du grec pathos (ressenti, émotion). À ses prémisses, la naturopathie se définit donc comme “la guérison selon les règles de la nature”.
Des siècles plus tard, le terme est repris aux États-Unis par John H. Scheel. Il fait phonétiquement écho à l’expression anglaise “nature’s path”, signifiant “le chemin de la nature”. La première école de naturopathie voit le jour en 1902 à New York. Elle est fondée par Benedict Lust, un allemand passionné par les techniques thérapeuthiques.
En France, il faut attendre les années 60 pour que Pierre-Valentin Marchesseau fonde la Faculté Libre de France, une école de naturopathie enseignant les techniques naturelles de santé.
Aujourd’hui, la naturopathie est considérée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme une médecine traditionnelle. L’organisme définit la naturopathie comme “un ensemble de méthodes de soins visant à renforcer les défenses de l’organisme par des moyens considérés comme naturels et biologiques”. En d’autres termes, le naturopathe aide l’organisme à vivre et à guérir de lui-même grâce à des moyens entièrement naturels. Cette pratique se rapproche du processus naturel d’auto-guérison développé par Hippocrate.
En résumé, la naturopathie est une médecine naturelle visant à optimiser et à équilibrer la santé globale d’un individu, tout en rendant le patient acteur et autonome.
Les concepts fondamentaux de la naturopathie
La globalité
Le concept de la globalité est omniprésent en naturopathie. C’est lui qui distingue la naturopathie des médecines allopathiques, c’est-à-dire conventionnelles. En effet, lorsque les médecines allopathiques se concentrent sur la maladie et son remède, la naturopathie, quant à elle, adopte une vision plus large. Le naturopathe s’intéresse au patient dans son intégralité. La cause est notamment mise au cœur du discours : le praticien remonte jusqu’aux origines des symptômes pour les comprendre et les corriger en profondeur.
Alors qu’un médecin prescrit un médicament pour soulager ponctuellement un trouble fonctionnel comme des maux de tête, le naturopathe prend le problème à l’envers. À l’issue d’un bilan naturopathique (voir chapitre 10), il conseille dans un premier temps au patient différentes pratiques pour soulager naturellement les maux de tête. Mais son travail va plus loin. Pourquoi ce patient souffre-t-il de maux de tête ? Dans la nature, rien n’existe sans raison. Ces maux de tête ont un rôle, le corps de cet individu essaye d’exprimer quelque chose.
Prenons l’exemple de la fièvre. Peu agréable, cette hausse de la température corporelle est pourtant le signe que l’organisme se bat contre une agression interne. En effet, l’hyperthermie oblige le foie et la rate à monopoliser toutes les réserves de fer et de zinc de l’organisme. Or, ces éléments sont absolument essentiels pour permettre aux bactéries de se développer ! Leur propagation est donc naturellement ralentie. De plus, sous haute température, le fonctionnement du corps humain s’accélère : les cellules et les globules blancs s’activent pour éliminer les bactéries restantes. Mais alors, si la fièvre est une activité positive du corps, pourquoi on se sent si mal lorsqu’elle apparaît ? Parce que la nature est merveilleusement bien faite : cette sensation de fatigue provoquée par les cytokines oblige le malade à rester au lit. Ainsi, il préserve – malgré lui – son énergie pour combattre plus efficacement les corps étrangers. Une belle preuve de la globalité du corps humain.
Le naturopathe est donc là pour aider le patient à optimiser son système immunitaire, à le rendre naturellement réactif et donc autonome face à la maladie.
L’auto-guérison
Médecine non conventionnelle, homéopathique, naturelle, alternative, douce… La naturopathie est connue de différentes manières. Cependant, toutes s’accordent sur un point : cette approche holistique de la santé est construite autour de l’auto-guérison. Ce concept est aussi appelé “vitalisme” : le pouvoir de guérison de la nature. En naturopathie, nous partons du principe que le corps humain dispose de capacités exceptionnelles pour guérir naturellement des maux qui le rongent. Grâce aux méthodes de soins naturelles, l’organisme est capable de venir à bout des troubles fonctionnels comme le stress, l’insomnie ou encore les maux de tête, même dans leur expression la plus aiguë.
Au contraire de la médecine allopathique, la naturopathie n’engendre absolument aucun effet secondaire. Ce traitement naturel se développe aujourd’hui dans le monde entier. Ces dernières années, il a largement gagné en crédit et en légitimité et accompagne aujourd’hui des milliers de personnes en complément de leur traitement conventionnel.
Définition du naturopathe selon Daniel Kieffer
Daniel Kieffer est un naturopathe français. En 1985, il cofonde la Fédération Française des Ecoles de Naturopathie (FENA) dans laquelle il évolue jusqu’à devenir en 2004 le président de l’Union Européenne de naturopathie. Très grande référence dans le domaine de la naturopathie holistique, Daniel Kieffer est notamment l’auteur des 5 rôles du naturopathe. En effet, selon lui, le praticien de santé naturopathe répond à 5 “missions”, toutes pensées dans une optique de bien-être :
- La prévention
Le naturopathe permet d’empêcher la maladie en amont grâce à une hygiène de vie exemplaire. Grâce à une thérapie naturelle, l’organisme ne laisse aucune opportunité au trouble de se développer.
- L’éducation sanitaire
Au cours d’une consultation, le praticien doit se montrer pédagogue et informer pleinement le patient de son rôle. En effet, la prise de conscience du patient est la clé même de la naturopathie. Lucide quant à sa part de responsabilité dans son bien-être, le patient peut alors devenir autonome et être acteur de sa prospérité.
- Une thérapie complémentaire
Contrairement aux idées-reçues, la naturopathie holistique ne se situe pas en opposition à la médecine conventionnelle. Il n’est pas question de choisir entre l’une et l’autre mais plutôt de les faire travailler de concert. En effet, les corporations médicales sont absolument nécessaires en amont pour poser le diagnostic puis en aval à travers les traitements médicaux désignés. Le naturopathe endosse ici un rôle d’accompagnateur et agit en parallèle de ce fil rouge médical. Humble, il a conscience de ses limites et accepte une thérapie harmonieuse.
- L’auto-guérison
Étroitement liée à la seconde mission (l’éducation sanitaire), l’auto-guérison est aussi une forme de prise de conscience. En effet, l’auto-guérison par l’énergie vitale propre à chacun est l’aboutissement d’un travail de responsabilisation. Le naturopathe stimule et accompagne ces pouvoirs d’auto-guérison.
- Développer le potentiel de chacun
Étymologiquement, le terme “thérapeute” signifie “compagnon sur le chemin de la santé”. Dès lors, le naturopathe n’a pour objectif que le meilleur pour son patient et pour la société toute entière.
La thérapie holistique
Ses origines
Étymologiquement, le terme “holisme” vient du grec “holos” signifiant “tout” ou “entier”. Cette doctrine a été fondée en 1926 par Jan Christiaan Smuts qui considère que l‘ensemble d’un objet (ou ici d’un organisme) est supérieur à la somme des parties qui le composent. En résumé, la pensée holiste considère les phénomènes dans leur globalité, sans les cloisonner.
En médecine, c’est le corps qui est vu comme une unité. L’approche holistique de la naturopathie vise donc à soigner l’organisme dans son intégralité. À cela s’ajoute l’idée de la responsabilisation du patient. Ce dernier apprend à se connaître et à se guérir naturellement, en parfaite autonomie.
Principe fondamental : le dialogue
Lors d’une première consultation, les patients se présentent selon une vision d’eux-mêmes qui leur est propre. Ils donnent un certain sens à leurs mots, même inconsciemment. Votre rôle en tant que naturopathe est, dans un premier temps, de déchiffrer la réalité derrière ces mots.
Par exemple, un patient estime avoir une “bonne hygiène de vie”. Qu’en est-il réellement ? Ou le patient place-t-il le curseur ? Pour le savoir, n’hésitez pas à le questionner pour approfondir le sujet. Généralement, les patients restent vagues : “je ne bois pas, je ne fume pas…”. Certes, ces facteurs sont très importants, mais ce ne sont pas les seuls. N’hésitez pas à demander de plus amples détails sur les habitudes alimentaires, souvent très révélatrices. Un petit-déjeuner régulièrement sauté, une addiction au café, des grignotages réguliers, des plats préparés… La liste des mauvaises habitudes peut être longue !
Au-delà de l’alimentation, l’activité physique du patient est un sujet très important à aborder, tout comme le sommeil, l’atmosphère au travail ou encore la vie familiale. La clé de la naturopathie holistique se trouve la plupart du temps dans le dialogue. Chaque patient a les réponses enfouies au fond de lui-même et a besoin d’aide pour les discerner et les accepter. Votre rôle en tant que naturopathe est ensuite de rééquilibrer ces piliers et de transmettre des conseils de santé pour éduquer le patient et réveiller son “médecin intérieur” (Hippocrate). Nous verrons comment bien mener un entretien plus tard dans ce chapitre.
Autres principes fondateurs
Une multitude de définitions de la thérapie holistique existe. Toutefois, six points sont absolument essentiels pour pouvoir parler d’une médecine holistique.
- Le corps humain comme un tout
Comme évoqué précédemment, la thérapie holistique se base principalement sur cette idée d’entièreté. Ici, le physique et l’esprit sont placés au même niveau et ne peuvent jamais être indépendants l’un de l’autre. Le trouble physique aura inévitablement un impact négatif sur la santé mentale et inversement. Par ailleurs, la santé ne peut être considérée comme “bonne” que lorsque les trois piliers (le physique, le psychique et l’émotionnel) sont sains et équilibrés.
- L’élément déclencheur
Lorsque l’on exerce la naturopathie holistique, il est absolument essentiel de retourner à la source, c’est-à-dire à la cause du problème. En effet, si le patient a développé des symptômes, c’est qu’il existe une cause profondément ancrée. Tant que cette dernière n’est pas traitée, les maux reviennent troubler le patient de façon ponctuelle ou chronique. Ce travail de longue haleine passe par le dialogue et implique donc beaucoup de patience et de pédagogie.
- L’importance de l’anamnèse
Dans l’univers médical, la réminiscence des antécédents médicaux et de l’hygiène de vie est appelée “anamnèse”. La maladie, ancrée dans le présent, est mise de côté pour laisser place au passé. L’histoire du patient est absolument cruciale pour pouvoir évaluer son profil et ainsi lui prodiguer un traitement adapté et cohérent.
- L’importance de la confiance
L’anamnèse engendre logiquement la question de la confiance. Pour se livrer entièrement, le patient a besoin d’établir un lien privilégié avec son praticien. Cela passe par un échange honnête et personnalisé ou encore, par l’utilisation d’une sémantique positive. Rappelez-vous qu’à terme, le patient doit être autonome dans son traitement. Cette responsabilisation ne peut voir le jour que si vous parvenez à incarner une réelle source de motivation.
- La pluralité des thérapies
Si l’on part du principe qu’une maladie est causée par plusieurs facteurs, alors il est logique d’envisager plusieurs thérapies pour la guérir. Cette vision est assez éloignée de celle de la médecine conventionnelle qui croit plutôt en un remède unique. Ici, plusieurs techniques et outils peuvent être utilisés pour soigner un patient. Tous naturels, ils se complètent pour proposer une remise en forme optimale.
- Une thérapie préventive
Dans le cadre de la naturopathie holistique, le patient ne doit pas attendre de tomber malade pour pratiquer l’auto-guérison. Thérapie préventive, elle dirige les patients vers un mode de vie sain qui contre naturellement la plupart des maux. Tout le monde est donc concerné par cette médecine douce. En effet, rares sont les individus avec une hygiène de vie irréprochable. Il existe toujours quelques points à améliorer pour profiter pleinement d’un organisme au maximum de ses capacités.
Comprendre la maladie
Définition de la maladie
Lorsque nous tombons malade, nous avons tendance à nous focaliser sur la douleur à l’instant présent, et non sur ses causes. Un réflexe humain est de vouloir faire appel à la médecine allopathique afin de faire disparaître les symptômes le plus rapidement possible. Comme évoqué précédemment, les racines du mal restent alors profondément ancrées et menacent de resurgir.
À cela s’ajoute une grande méconnaissance du corps humain et de son fonctionnement. Nous pensons souvent (à tort) que la maladie vient de l’extérieur : un virus dans l’air, une bactérie sur les mains… En bref, c’est la faute à pas de chance ! En effet, un élément extérieur peut parfois être à l’origine d’une maladie. Mais dans de nombreux cas, le problème est avant tout interne. Les symptômes sont le reflet de ce qui se passe dans notre organisme. Une maladie est finalement un dysfonctionnement – d’origine interne ou externe – que le corps n’arrive pas à surmonter. Une seule question se pose : qu’est ce qui empêche le corps de faire correctement son travail, c’est-à-dire de combattre la maladie ?
En naturopathie, il faut comprendre la maladie uniquement comme un dysfonctionnement de l’organisme. Composé à 70% de liquides appelés “terrain” ou “humeur” (sang, lymphe, moelle osseuse, liquide amniotique, etc), l’organisme est un tout où les énergies circulent sans relâche. Ce terrain permet non seulement de “nourrir” les cellules essentielles au bon fonctionnement du corps mais aussi d’éliminer les toxines produites tout au long de la journée. Présent dans l’entièreté du corps, le terrain est aussi un excellent messager pour assurer un fonctionnement coordonné et harmonieux de notre enveloppe corporelle. La nature de ce terrain joue un rôle essentiel dans le développement de nos cellules. Prenons l’exemple de l’alcool : après ingurgitation, l’alcool se retrouve en partie dans le sang. Le “terrain” est alors surchargé en déchets et les cellules baignant à l’intérieur se retrouvent désorientées. Elles ne réalisent plus leur travail : l’individu ressent alors des maux de tête ou encore des maux d’estomac.
Qu’est-ce qu’un “terrain sain” ?
Un terrain sain correspond à un équilibre parfait au sein de l’organisme. Toutes les toxines produites en interne sont prises en charge et éliminées par l’intermédiaire de certains organes. Ces derniers sont appelés les “émonctoires” : ce sont eux qui prennent en charge l’épuration des déchets nuisibles. Parmi eux le foie, la peau, les intestins, les reins, les poumons ou encore le pancréas.
La présence de toxines au sein du corps humain est absolument normale et inévitable. Toutefois, l’hygiène de vie a un impact significatif sur la production et l’élimination de ces déchets. Parmi les modes de vie nocifs : le manque de sport, une alimentation non équilibrée, le stress dans la vie professionnelle ou privée, un manque de sommeil… Les causes d’un surplus de toxines peuvent être nombreuses. Le corps peut parvenir à gérer un léger surplus. Cependant, si ce dernier est régulier ou trop intense, alors l’individu s’expose à un dysfonctionnement puis à une maladie.
Les troubles proviennent alors des organes les plus faibles ou les plus sollicités. En conclusion, une même cause peut engendrer différents symptômes selon les individus. Alors que la gorge sera touchée en priorité pour un chanteur, ce seront plutôt les nerfs pour une personne au métier particulièrement stressant.
Pour conclure, en naturopathie holistique, le corps est malade dans son entièreté et non à travers une seule partie.
Les principales causes de la maladie
- L’homéostasie
L’homéostasie est la fonction régulatrice du corps humain. Grâce à elle, les constantes du “terrain” sont toujours stables et permettent un bon fonctionnement de l’organisme. Mais seulement en apparence. Reprenons l’exemple de la température corporelle : si elle augmente et se traduit par une fièvre, la médecine allopathique veut que l’on prenne un médicament pour la réduire. Ce faisant, l’organisme va mieux, mais seulement en apparence. La fièvre est un processus de défense qui permet de revenir naturellement à l’état d’homéostasie. Avec un traitement médicamenteux, nous allons tout simplement à l’encontre du mécanisme de défense naturel du corps. Les symptômes sont le signe que l’organisme a pris le problème à bras le corps pour s’autoguérir. Il ne faut donc pas prêcher l’homéostasie à tout prix mais plutôt s’armer de patience et préférer des remèdes naturels.
ZOOM : Les remèdes naturels contre la fièvre Prendre un bain chaud avec un peu de gingembre (râpé, en jus ou en poudre)Faire suer le corps, par exemple dans un sauna et alterner avec une douche froide pour stimuler les fluidesBoire 2 L d’eau quotidiennement pour drainer l’organismeÉviter tous les aliments “lents” à digérer comme le gras, le sucré ou encore les laitages. Au contraire, privilégier les fruits et les légumes.Boire des infusions drainantes, par exemple à l’ortie ou au pissenlit. |
- Les médicaments à outrance
Une surconsommation de médicaments peut affaiblir le terrain de certains patients. En effet, en grande quantité, les antibiotiques sont nocifs pour toutes les “bonnes” bactéries qui composent l’organisme, comme celles situées dans la flore intestinale. Cet affaiblissement peut être ponctuel ou durable pour les individus qui abusent des médicaments. Ces derniers seront alors beaucoup plus susceptibles de développer des troubles fonctionnels comme une otite ou une infection urinaire. La naturopathie holistique ne dénigre pas la prise de médicaments. Au contraire, les deux approches se complètent parfaitement si chacune est bien équilibrée.
- Une alimentation déséquilibrée
De nos jours, il n’est pas rare que le corps humain souffre de carences suite à une mauvaise alimentation. En effet, l’alimentation moderne est pauvre en nutriments mais riche en produits chimiques, extrêmement perturbateurs comme les colorants ou les conservateurs. Malheureusement, ces aliments sont omniprésents dans nos magasins. Leur succès s’explique par leur prix attractif. Au contraire, les aliments sains car biologiques et frais sont souvent moins abordables. Un cercle vicieux qui fait le bonheur des maladies dites “de civilisation” : cancers, diabète, hypertension, etc.
De plus, les aliments à éviter sont souvent les plus addictifs : charcuterie, pâtisseries, pizzas, chips, sodas… Autant d’aliments saturés en “gras trans” ou en sucres raffinés. Il ne s’agit pas de les supprimer complètement mais plutôt de les consommer avec modération, à des occasions spéciales. Au quotidien, préférez les fruits et légumes (de saison !), les viandes maigres et le poisson, les “bonnes” huiles (olive, noix, coco…) et les oeufs.
ZOOM : L’alimentation au Japon Au pays du soleil levant, les produits frais et non transformés sont largement plébiscités par la population. C’est aussi le pays où les femmes sont le moins touchées par le cancer du sein : un taux inférieur de 66% à celui des Etats-Unis ! Simple coïncidence ? Pour le savoir, des scientifiques ont demandé à plusieurs Japonaises de partir vivre aux Etats-Unis. Le résultat est sans appel : là-bas, ces femmes ont développé un taux de cancer du sein très élevé. La corrélation avec l’alimentation a ensuite été confirmée. |
- Le stress mental et physique
Dans les sociétés occidentales, le stress est omniprésent et n’épargne personne : environ 50% des consultations médicales sont dues à ce tueur silencieux. Véritable mal du siècle, il a un impact considérable sur notre santé mentale et physique. Effectivement, un stress excessif et persistant peut dérégler le système nerveux qui coordonne le fonctionnement de tout l’organisme. Si ce trouble n’est pas pris en charge, il peut mener jusqu’au burn-out, c’est-à-dire un épuisement physique et moral. Essayez donc toujours de questionner votre patient en ce sens. Au-delà de l’aspect émotionnel, le stress peut aussi être physique, dû, par exemple, à la sur sollicitation d’un muscle. Ce type de stress peut mener à des blessures ou à des pathologies chroniques comme l’arthrose ou l’arthrite, et ce peu importe l’âge du patient.
- La pollution
De nos jours, l’être humain est cerné par la pollution, que ce soit à l’extérieur ou même au sein de son domicile. Cette pollution prend différentes formes : les ondes électromagnétiques, les produits ménagers et même les meubles, les cloisons, les revêtements de sols… La pollution est partout et joue sur notre état de santé.
Cette liste n’est pas exhaustive. Elle recense uniquement les principales causes, mais bien d’autres existent. Par exemple, le mercure dentaire peut être un facteur aggravant dans le cadre d’un affaiblissement du corps. En effet, un plombage de mauvaise qualité peut libérer du mercure dans l’organisme et ainsi l’empoisonner imperceptiblement.
Comment bien mener une consultation ?
Comme vu précédemment, toute la thérapie repose sur la première consultation. Durant cette première rencontre, vous devrez cerner au mieux le passé du patient afin de lui proposer des solutions optimisées selon son profil. Vous trouverez ci-dessous une première façon de mener l’entretien que nous étaierons par la suite. N’hésitez pas à l’adapter à vos habitudes de travail.
- Identité
Commencez par enquêter sur les informations personnelles de votre patient : nom, prénom, téléphone, email, âge, taille, poids, situation familiale.
- Suivi médical
Demandez à votre patient de citer et d’expliciter tous ses antécédents médicaux et chirurgicaux. N’hésitez pas à le guider en approfondissant les différents sujets. Un patient peut très bien penser ne rien avoir de particulier ! Finalement, en approfondissant, vous découvrez alors qu’il a une certaine allergie, qu’il prend une contraception, etc.
- Motifs de consultation
Pourquoi votre patient est-il là aujourd’hui ? Sa première réponse ne suffit pas. Continuez l’enquête en posant les mots interrogatifs : quoi, quand, comment, depuis quand et pourquoi. Ce dernier mot interrogatif (pourquoi) doit apporter une première réponse à la cause potentielle. Il faut savoir si le patient est capable de dire quand ses troubles se manifestent, ce qui les calme et ce qui les aggrave.
- Conditions de travail
Métier exercé, liens avec les collègues, trajet pour se rendre sur son lieu de travail, posture adoptée (debout ou assise)… Les interrogations sont nombreuses concernant les conditions de travail. Essayez toujours de faire un lien avec les symptômes du patient.
- Activité physique
Quelle activité physique pratique-t-il, à quel rythme, à quel moment de la journée, cette dernière a-t-elle une influence sur les symptômes ?
- Etat émotionnel
Le patient souffre-t-il de stress ? Comment se manifeste-t-il ? Le patient parvient-il à se calmer seul ? Si oui, comment ?
Une fois ces thèmes généraux abordés, il convient d’entrer dans le détail en étudiant les différents systèmes qui composent le corps. L’ordre suivant est recommandé mais pas obligatoire :
- Système cutané
Quelle est la nature de la peau du patient (sèche, grasse, normale) ? La patient est-il sujet à des problèmes cutanés tels que l’eczéma, l’acné ou encore l’herpès ? Ses ongles sont-ils cassants ?
- Système urinaire
Le patient est-il sujet aux infections urinaires (aujourd’hui ou dans son enfance) ? Quel est son moyen de contraception ? Comment se présente son cycle menstruel (régulier/irrégulier, abondant/faible, douloureux/indolore…) ? Comment est sa libido ?
- Système cardio-vasculaire
Le patient a-t-il déjà rencontré des soucis médicaux de type hypertension ou encore tachycardie ? Est-il frileux ? Est-il sujet aux maux de tête ou aux migraines chroniques ?
- Système respiratoire
Le patient fume-t-il et à quelle fréquence ? Connaît-il ou a-t-il déjà connu des problèmes respiratoires ou ORL (asthme, bronchite, angine, otite, sinusite…) ?
- Système ostéo-articulaire
Le patient souffre-t-il de douleurs physiques particulières (régulières ou ponctuelles) ? A-t-il déjà consulté un spécialiste dans ce cadre ?
- Sommeil
Le patient parvient-il à s’endormir facilement le soir ? À quelle heure ? Ses nuits sont-elles reposantes ? Les troubles du sommeil interviennent quels jours de la semaine ? Sont-ils pris en charge par un quelconque traitement ? Est-il efficace ?
- Système digestif
Est-il suivi au moins annuellement par un dentiste ? A-t-il des antécédents (bridge, couronne, caries chroniques…) ? Comment se passe la digestion à la suite d’un repas (ballonnements, remontées acides, brûlures d’estomac…) ?
Ces 13 étapes de l’entretien constituent une excellente base autour de laquelle travailler. N’hésitez pas à enrichir ces étapes de questions supplémentaires. La pratique et l’expérience vous apprendront à diriger vos premières consultations d’une main de maître. Les débutants ne doivent pas hésiter à s’entraîner sur un membre de leur famille : chaque patient est unique et saura vous emmener vers des interrogations auxquelles vous n’aviez pas songé auparavant. Quoi qu’il en soit, gardez toujours à l’esprit que cet entretien a pour but de comprendre les causes des symptômes. Aussi, demandez régulièrement au patient s’il est capable de faire un lien entre sa réponse et l’apparition de ses troubles. Grâce à cet entretien, vous serez capable de dégager les principaux dysfonctionnements corporels de votre patient et ainsi de vous diriger vers le bon groupe émotionnel que nous étudierons dans les prochains chapitres.